Opération de recherche de mécénat

Viviers, petite ville de 3800 habitants a bénéficié comme très peu de villes en France, d'un Inventaire Malraux en raison de l'importance et de la qualité de son patrimoine.

Le XVIIIe siècle, par exemple, est représenté par plusieurs hôtels particuliers: le palais épiscopal, devenu Hôtel de ville, l’hôtel de  Roqueplane, actuel évêché  et par la très belle chapelle des dominicaines (Notre Dame du Rhône).

Ce patrimoine, faute de moyens, n'a pas toujours été entretenu et c'est le cas de ce dernier monument pour lequel nous envisageons une restauration qui sera un véritable sauvetage après deux siècles alternant un usage inapproprié et des périodes d'abandon.

La réalisation de ce projet nous oblige à organiser une opération de recherche de mécénat pour le financement de cette restauration qui permettra d'avoir à Viviers un monument d'une exceptionnelle qualité architecturale  capable d'accueillir des activités cultuelles mais aussi culturelles comme des concerts et des conférences. 

Ce faisant,nous manifestons le grand respect que nous devons à tous ceux qui ont participé à l'édification de ce monument.

L'entretien et la restauration des monuments historiques participent au développement économique, social et culturel de notre pays.

Nous comptons sur un soutien généreux du plus grand nombre.

 

Histoire de la chapelle

Le visiteur qui franchit le Rhône, en venant de Châteauneuf, aperçoit à sa droite la Chapelle Notre-Dame du Rhône, un peu en retrait, sous les remparts.

La toute première Chapelle Notre-Dame du Rhône est très ancienne; construite sous l'évêque Venance au VIe siècle, on la désigna quelque temps sous le vocable St Saturnin et Notre-Dame. 

En 1624, nous rapporte notre chroniqueur Jacques de Banne, «...certaines dames du diocèse, mues de piété et de dévotion désiraient fonder un monastère de religieuses de l'ordre de St Dominique sous la direction des Pères Jacobins du Puy et ne trouvant autre lieu plus propre qu'en la présente ville, prièrent Messieurs du Chapitre leur vouloir octroyer le lieu et enclos de Notre-Dame du Rhône hors des murs du château... ». 

En 1732 Jean-Baptiste  Franque débuta la construction du palais épiscopal pour Mgr de Villeneuve. L’évêque engagea les religieuses à faire reconstruire leur chapelle par le même architecte.

L'architecte Jean-Baptiste Franque a imprimé son style : le fronton triangulaire, des pilastres ioniques encadrent le portail. La nef unique est voûtée en arc de cloître, des arcades délimitant des niches qui abritaient des petites chapelles. Une ouverture donnait accès au chœur des religieuses, où elles pouvaient entendre la messe sans se montrer.

Etat des lieux

Les toitures en mauvais état et les ouvertures béantes entretiennent un taux d’humidité élevé dans les murs et les voûtes


Les baies à voussures de la nef étaient fermées d'un chassis à petits carreaux ; certaines sont très détériorées et exposent la chapelle aux intempéries


Les arcades de la nef sont séparées par des pilastres aux chapiteaux sculptés ; le sol est partiellement détruit


Chapiteau ionique très altéré par l’humidité


Magnifique clé de voûte encore en bon état


La charpente d’origine de la nef a été remplacée par des poutres reposant sur des piliers et s’appuyant sur la voûte ce qui la fragilise dangereusement ; travaux réalisés à la fin du 19ème siècle



Quel avenir pour Notre-Dame du Rhône !

L'architecte du patrimoine mandaté par la municipalité de Viviers a remis récemment les études réalisées pour Notre-Dame du Rhône et l'église paroissiale St Laurent.

Il est apparu que les coûts de réparation de ces deux édifices étaient à peu près équivalents. Seule la chapelle Notre-Dame du Rhône est classée (M H), ce qui devrait permettre d'obtenir plus facilement des subventions pour sa restauration.

L'association « Sauver Viviers », après examen des études, a suggéré que Notre-Dame du Rhône devienne église paroissiale à la place de St Laurent, qui n'est que très peu utilisée par le clergé affectataire en raison de son mauvais état et de son accès difficile.

L'église St Laurent appartient à la ville de Viviers qui est aussi propriétaire du chœur des religieuses et des bâtiments conventuels jouxtant la nef de Notre-Dame du Rhône, propriété de l'association diocésaine.

Pour réaliser cette opération de transfert il fallait trouver un accord entre l'évêché et la mairie, afin qu'il n'y ait plus qu'un seul propriétaire de l'ensemble qui n'aurait jamais du être dissocié.

Il y a quelques jours, comme nous avons participé au coût de l'étude de Notre-Dame du Rhône, nous avons été informés qu'un accord de principe existait, qui ferait de la ville de Viviers, le propriétaire de l'ensemble, qu'elle restaurerait pour que la chapelle devienne la nouvelle église paroissiale, avec le même affectataire qu'à St Laurent.

Un accord formel nécessaire sera réalisé dans un proche avenir entre l'évêché, la mairie et l'association diocésaine qui sont parties prenantes dans cette affaire.

Tout ceci nous permet d'espérer que des premiers travaux de restauration pourront être entrepris avant la fin de l'année avec la participation du fonds de dotation de « Sauver Viviers », pour lequel une campagne de mécénat est en préparation.

Des infos régulières sur l'état d'avancement de ce projet seront communiquées.

Malgré les circonstances actuelles difficiles, l'association « Sauver Viviers » reste mobilisée et active.

 

Le président

Roland de Talhouet

En mai 2020



Chapelle des Dominicains : Notre- Dame du Rhône

  • Façade: Pierres de tailles endommagées sont à remplacer
  • Voûte: Traces d’infiltration d’eau provenant de la toiture. Un nettoyage complet est nécessaire
  • Toiture: Affaissement d’une partie
  • Intérieur de la chapelle: Sol en mauvais état, ouvertures non protégées, fissures sur les murs à l’intérieur et à l’extérieur. 

Travaux réalisés dans le cadre des Ateliers l'Ecole Chaillot