C'est à Alba que se trouvait le chef-lieu de la cité des Helviens et que résidèrent les premiers évêques. Mais vers 475 le siège administratif et le siège épiscopal furent transférés à Viviers, sans doute pour des raisons écono­miques. Le nom latin de Viva­rium s'explique par la présence de réservoirs à poissons. La ville se développa et s'entoura de deux enceintes, celle de la ville basse et celle de la ville haute, religieuse. Les chanoines constituèrent le chapitre auprès de l'évêque. Entre 1032 et 1308, la ville dépendit du Saint Empire romain germanique avant d'être rattachée au royaume de France. En 1119, la cathédrale primi­tive fut reconstruite. Une porte monumentale, la tour-porte St Michel marqua l'entrée du quartier des chanoines. Le XIVe siècle fut une période difficile : ravages des « routiers », peste. Les remparts furent consolidés et les habitants se réfugièrent à l'intérieur des murs.

 

Mais au XVe siècle l'artisanat et le commerce se développèrent (travail du cuir, métiers à drap, foulons, moulins à blé et à huile). Deux faubourgs furent créés de part et d'autre de la ville. L'évêque Claude de Tournon fit reconstruire le choeur de la cathédrale dans le style gothique flamboyant. A la Renaissance la ville s'orna de belles façades dont la Mai­son des Chevaliers. En 1562 et 1567 les troupes protestantes conduites par Noël Albert, commerçant en­richi et propriétaire de la mai­son des Chevaliers dévastèrent la ville haute et une partie de la cathédrale.

 

Au XVIIIe siècle les hôtels particuliers de Roqueplane, Beaulieu  et Tourville  furent construits, ainsi que le palais épiscopal et un nouveau sé­minaire, hors les murs de la ville.

 

À la Révolution l'évêque prêta serment à la Constitution ; le siège de Viviers fut supprimé jusqu'en 1823. En 1833, ce fut le début de l'entreprise Lafarge et, vers 1900, la création du port ac­tuel dont l'activité avec les ba­teaux de croisière est gran­dissante.

 

Viviers est l'un des trois sec­teurs sauvegardés de la ré­gion Rhône Alpes avec 9 mo­numents classés et 8 inscrits sur ta liste supplémentaire des Monuments historiques. Les dépliants publicitaires qualifient la ville de « musée d'architecture à ciel ouvert ».